Cette semaine a été celle de tous les dangers pour le fleuve sur fond de canicule exceptionnelle et précoce. La chute des débits a pu surprendre. Garonne, en particulier aux portes de l’estuaire, a souffert en raison de l’éloignement des stocks d’eau de soutien d’étiage qui mettent trois jours pour y arriver.
En cette fin de semaine la situation va s’améliorer. Les débits vont repasser au-dessus des seuils d’Alerte en Garonne agenaise et atlantique. Une prise de conscience collective qui a mobilisé l’effort de tous au niveau du bassin, en Garonne et sur les affluents : l’Ariège, le Lot, le bassin Tarn-Aveyron. Une mobilisation exceptionnelle des équipes d’EDF en particulier en Pyrénées qui ont permis au Sméag de bénéficier d’un débit de soutien d’étiage de 18 m3/s, ce qui est dérogatoire aux accords signés et exceptionnel pour une mi-juillet. Ces débits interviennent en général un mois plus tard.
Il s’agit d’une première depuis que le soutien d’étiage existe (1993). Mais la prudence et la vigilance restent de rigueur car il reste trois mois et demi de campagne. Les activités et usages, dont l’irrigation, sont sécurisés, mais il faut tenir dans le temps. Aussi il est demandé un effort de tous les usagers, en ville, en campagne, en vacances, ou au travail, pour nous aider à tenir dans la durée, jusqu’à la fin octobre. Les enjeux sont importants car il ne faut pas ajouter aux tensions sur la ressource en eau, une aggravation de la crise énergétique cet hiver, déjà prévue en raison de la guerre en Ukraine. Des initiatives interviendront en ce sens. Les volumes d’eau de soutien d’étiage sont des stocks d’eau hydroélectriques à économiser car assurant plusieurs fonctions.
Garonne est l'affaire de tous !
