Face au dérèglement climatique et à ses impacts, les collectivités territoriales développent des dispositifs pour mieux aménager les communes (péri-)urbaines.
La croissance démographique, l’alimentation en eau potable (AEP), l’artificialisation croissante des sols et l’étalement urbain conjugués au contexte climatique actuel intensifient le besoin d’agir sur la gestion de l’eau et la préservation des milieux aquatiques et humides.
Les documents de planification du territoire tels que les schémas de cohérences territoriales (SCOT) et les plans locaux d’urbanisme (PLU) communaux et intercommunaux (PLUI) jouent un rôle majeur dans le développement des territoires. À travers les documents de planification, il est donc essentiel de préserver et développer la nature en ville, réduire les impacts de l’imperméabilisation des sols et faire de l’eau et des zones humides un atout pour le développement du territoire et non une contrainte à l’aménagement. Agir pour réduire les effets de l’urbanisation devient un axe incontournable d’adaptation au changement climatique.
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Depuis 2019, dans le cadre de la mise en œuvre du schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Vallée de la Garonne, l’animation de l’objectif général l III a été engagée. Il vise à favoriser l’intégration des politiques de l’eau dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme. Bien que 66% du territoire du SAGE Vallée de la Garonne soit majoritairement occupé par des terres agricoles, les milieux urbains représentent 7% de la surface du SAGE. Ces zones urbaines sont le foyer de nombreuses activités socio-économiques, industrielles et commerciales. L’intégration des politiques de l’eau dans celle de l’aménagement et l’urbanisme est donc un enjeu majeur puisque l’eau est une ressource essentielle à toute activité humaine.
La croissance de la saisonnalité avec des périodes de canicules plus sévères mais également des périodes de pluies plus intenses peuvent conduire à une croissance du phénomène d’îlot de chaleur urbaine et à une augmentation du risque inondation. La demande sociétale croissante de nature en ville corrélée à la conscientisation et la sensibilisation des habitants aux enjeux environnementaux engendrent un besoin d’amélioration du cadre de vie. Cette amélioration passe obligatoirement par une gestion intégrée des eaux de pluie et un changement de paradigme faisant de la nature et de l’eau le noyau de l’aménagement et non une variable d’ajustement.
Parmi les axes de travail identifiés en lien avec l’eau, l’aménagement et l’urbanisme, la désimperméabilisation des sols sera un des grands chantiers à venir. Ceci est appuyé par le principe de zéro artificialisation nette (ZAN) engagé par le Gouvernement.
La désimperméabilisation concerne dans un premier lieu les territoires urbains et périurbains car la surface imperméabilisée est bien plus importante que dans un milieu plus rural ou agricole ce qui conduit à :
- Une augmentation du ruissellement ;
- Une saturation des réseaux d’assainissement ;
- Une croissance de la pollution par lessivage des sols.
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La présence des multiples activités (économiques, habitat, agricoles, etc.) dans les zones à dominante urbaine rend nécessaire l’engagement d’actions volontaristes en faveur d’une gestion intégrée de l’eau et notamment de la gestion des eaux pluviales et de ruissellement.