Le Syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne (SMEAG) produit six vidéos sur le fleuve. Ces créations audiovisuelles présentent la Garonne, sa diversité de paysages, son histoire et son rapport avec les populations à travers le temps. Deuxième épisode du feuilleton.
Vue aérienne de la Garonne avec des vergers en aval de Moissac (82) - Photo Didier Taillefer/SMEAG
Pour faire connaître l’évolution des relations entre les Hommes et la Garonne, illustrer le retour récent au fleuve, donner à voir des actions et aménagements récents menés dans la vallée, le SMEAG met à disposition du public six vidéos pédagogiques. Celles-ci présentent, de façon thématique, l’évolution des rapports société/Garonne sur le temps long et le phénomène de retour au fleuve au travers d’exemples concrets. En effet, la Garonne redevient un espace de projets sur lequel les collectivités, les citoyens, les partenaires institutionnels interviennent pour mettre en valeur, préserver ses paysages, son identité, ses écosystèmes, son patrimoine de proximité, qu’il est nécessaire de bien comprendre, au préalable.
Ces vidéos questionnent les nouveaux usages et permettent la prise de conscience que le fleuve est un bien commun à tous les territoires traversés.
Des cultures [agricoles] de plus en plus gourmandes en eau et des parcelles de plus en plus grandes
Cette semaine, dans le deuxième épisode, les intervenants procèdent à un rappel historique de l’utilisation par l’Homme de la Garonne comme ressource primaire (avec l'exploitation du granulat) et de «voie de communication et commerciale».
À partir du Moyen-âge, le fleuve va servir au développement des villes, de l’industrie et de l’agriculture. Son rayonnement «va au-delà de sa vallée». Jusqu’à l’émergence du transport ferroviaire à l’époque Moderne, l’Homme fait naviguer sur la Garonne «de la pierre, du marbre des Pyrénées, du bois et du vin».
La navigation est jugée difficile dans le Tarn-et-Garonne : il y a des crues, «des bras secondaires qui se forment et d’autres qui se ferment». «Les pouvoirs publics» décident d’aménager le fleuve : des îles sont rasées, les berges «fixées pour éviter l’érosion et les inondations». Ces aménagements nécessaires permettent «de stabiliser le lit» de la Garonne. Ces dernières décennies, l’Homme a fait construire dans les parties urbaines des berges artificielles et des digues.
Une prise de conscience naturaliste
Au fil du temps, les cultures agricoles sont «de plus en plus gourmandes en eau et les parcelles sont de plus en plus grandes». En parallèle, l’installation d’usines hydro-électrique et d’une centrale nucléaire (à Golfech) conduit à «une modification de l’écoulement du fleuve». «Les sédiments n’arrivent plus à passer les barrages et les poissons migrateurs ne remontent plus à la source», poursuit encore la chargée de mission de la DREAL.
Les deux intervenants s’accordent pour parler «d’une prise de conscience naturaliste». Avec le plan Garonne, «la qualité de cadre de vie revient en force dans nos sociétés. La Garonne est une source de bien-être et les collectivités territoriales développent à travers et sur ses berges des projets pour valoriser» le fleuve. Ce sont, par exemple, des (projets) itinérances touristiques avec les maisons Garonne, le développement du tourisme durable, les activités de loisirs, des actions de sensibilisation avec les populations, etc.
La Garonne, une diversité de ressources (2020). Durée : 8min. et 16 sec.
Avec Pascale CORNUAU, chargée de mission «sites et paysages» à la direction régionale de l'environnement et du logement (DREAL) Occitanie
et Philippe VALETTE, maître de conférences à l'université Toulouse II Jean-Jaurès.
Une production SMEAG, réalisation Les Bobines du paysage.
