Au barrage hydroélectrique de Malause (82), près de Golfech, EDF aménage une rivière artificielle permettant le passage des poissons migrateurs de la Garonne pour retrouver leurs frayères. Ce chantier, qui représente un investissement de 8 millions d'euros, devrait se terminer en décembre 2021.
Avant de regagner la Garonne, le poisson migrateur passe par ce passage bétonné où une caméra automatique inventoriera chaque espèce - Photo Kevin Figuier/SMEAG
450 mètres de long, 17 mètres de chute et cent-vingt obstacles. Au barrage hydroélectrique de Malause (82), les grandes aloses, les saumons de l'Atlantique et les lamproies marines devront franchir à partir de décembre 2021 une rivière artificielle mise au point par EDF avant de regagner la Garonne, en amont, pour retrouver leurs frayères.
Les espèces aquatiques migratrices protégées dans le programme Natura 2000 seront recensées à l'aide d'un dispositif de prises de vue automatique installé dans «le local de comptage». Cet indicateur, parmi d'autres qui existent, permet de prendre le pouls des migrateurs garonnais et de démontrer si les activités humaines ainsi que le dérèglement climatique peuvent avoir des conséquences sur ces espèces.
Dans le cadre des travaux, la compensation écologique prévoit une revégétalisation de près de cinq hectares «labelisée végétal local».
Ce chantier d'un montant total de 8 millions d'euros est majoritairement financé, à hauteur de 60%, par EDF et, à 40%, par l'agence de l'eau Adour-Garonne.
Le poisson migrateur pourra se réfugier entre chaque bloc de béton pour se reposer et reprendre sa progression afin de remonter la Garonne - Photo Kevin Figuier/SMEAG
Pour réaliser ce franchissement piscicole, pas moins de 1.700 m3 de béton (en amont et en aval) sont nécessaires - Photos Kevin Figuier/SMEAG
Sur le repère bleu, l'emplacement du franchissement piscicole pour les poissons migrateurs
